Coronavirus: Les cantons auraient souhaité davantage d’assouplissements
19 mars 2021
La situation épidémiologique s’est à nouveau détériorée récemment. Dans ce contexte, le Conseil fédéral assouplit les mesures nettement moins fortement que prévu. Les cantons sont déçus de cette évolution. Une large majorité d’entre eux s’était déclarée fondamentalement d’accord avec la phase d’assouplissement proposée. De nombreuses prises de position appelaient à encore davantage d’allégements.
La Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) est consciente de la difficulté de la situation. Une stratégie d’assouplissement prudente a aussi été soutenue par une majorité des cantons lors de la consultation. Certaines prises de position ont toutefois appelé à des assouplissements plus étendus, mais aussi plus différenciés ou échelonnés différemment. Dans l’ensemble, les cantons souhaitaient cependant davantage d’allégements. C’est en particulier le cas dans le domaine de la formation, où les cantons se sont clairement prononcés en faveur d’un retour à l’enseignement présentiel dans les hautes écoles, assorti de mesures de protection. L’ouverture proposée des espaces extérieurs des restaurants était unanimement soutenue, la moitié des participants à la consultation demandait également l’ouverture des espaces intérieurs. Près de la moitié des cantons exigeait de plus le passage de l’obligation de travail à domicile à une recommandation de travail à domicile.
Pour la majorité des cantons, il est décevant que le Conseil fédéral ait reporté la plupart des assouplissements proposés. Lukas Engelberger, président de la CDS, dit : « Nous regrettons que le Conseil fédéral assouplisse bien plus prudemment que demandé par de nombreux cantons. Mais en fin de compte, c’est le gouvernement national qui assume la responsabilité dans la situation actuelle en appliquant des mesures uniformes dans toute la Suisse ».
La prudence reste de mise. Seule une minorité des personnes particulièrement vulnérables est entièrement vaccinée. Une forte recrudescence des cas augmenterait à nouveau la pression sur les hôpitaux, dans lesquels les traitements reportés sont actuellement prodigués. Les cantons ont souligné dans la consultation qu’en raison de la vaccination progressive, l’importance de l’incidence sur 14 jours, du taux de positivité ou du taux de reproduction doit être relativisée. Les hospitalisations et l’occupation des lits aux USI doivent en revanche continuer à être les principaux éléments d’évaluation. Les cantons attendent désormais du Conseil fédéral que, lors des prochaines étapes, il tienne compte des progrès de la vaccination et de l’élargissement des tests.
Le modèle proposé par le Conseil fédéral comportant trois phases et différents indicateurs va dans ce sens et accroît la sécurité de la planification. Une évaluation ne sera possible qu’après un examen approfondi du modèle et des indicateurs proposés.
Renseignements :
Lukas Engelberger, conseiller d’État, président de la CDS, 061 267 95 23 (dès 16h30)
Tobias Bär, responsable communication CDS, 031 356 20 39, tobias.baer@gdk-cds.ch